A propos

Rencontrez l’entrepreneur qui a imaginé ce pôle suisse de l’ingénierie et de l’innovation, et l’homme qui le connaît de fond en comble.

Les fondateurs du Vivier ont une véritable passion pour le génie industriel et l’innovation. Ils ont conçu ce parc technologique dans le but de créer des conditions d’exploitation optimales et de développer un écosystème unique d’entrepreneurs et d’entreprises spécialisés dans l’innovation industrielle.

Christophe Fragnière
Président et cofondateur
Vivier S.A.

Diplômé en génie électrique à l’ETH Zürich, Christophe Fragnière crée sa première société CPAutomation en 1999, avec son frère Benoît et leurs associés Albert Bulliard et Pascal Papaux.

En 2002, ils créent la holding CPA Group, aujourd’hui Nivalis Group, qui leur permet de diversifier leurs activités et d’investir dans d’autres entreprises prometteuses.

La même année, Christophe Fragnière décide de construire Le Vivier, un parc technologique où il peut faire croître ses entreprises et donner à d’autres entrepreneurs l’opportunité de faire de même.

Aujourd’hui, le courage, l’esprit pionnier et la « suissitude » de Christophe Fragnière sont indissociables de la culture du Vivier.

Un entrepreneur doit être ambitieux, mais il doit surtout être prêt à changer de vision si la sienne n’est pas la bonne pour réussir.

Interview

Le Vivier est le fruit de votre travail. Pourquoi avez-vous décidé de construire ce parc technologique en 2002?

Lorsque j’ai créé ma première entreprise, CPAutomation, j’ai loué un local dans la zone industrielle de Villaz-Saint-Pierre. En cherchant des locaux pour mon entreprise, je me suis dit qu’un jour je construirais mon propre bâtiment pour accueillir mes activités, un bâtiment dans lequel nous pourrions nous développer et croître.

Je me suis toujours intéressé à l’immobilier et à la construction, et il s’est trouvé qu’il y avait un grand terrain juste à côté de nos locaux. Comme il était beaucoup trop grand pour mon entreprise, j’ai eu l’idée de construire ce parc technologique, où je pourrais développer ma propre entreprise et offrir un espace aux autres pour qu’ils fassent de même. Dès le départ, je savais que ce parc technologique devait être vivant, dynamique et flexible.

 

Vous avez donc décidé de créer ce pôle d’innovation industrielle de haute technologie à Villaz-Saint-Pierre?

Oui, c’était un heureux concours de circonstances. J’étais déjà installé dans la région et j’aimais beaucoup sa facilité d’accès et la beauté des environs. Je me suis dit que d’autres entrepreneurs y trouveraient aussi leur compte, et il s’avère que c’est le cas. Parfois, ce n’est pas plus compliqué que ça.

 

D’où vous vient votre goût pour le design intemporel?

Je ne me considère pas comme un adepte du design, je suis plutôt cartésien. Je voulais tout simplement que ce bâtiment soit pratique, polyvalent, et construit avec des matériaux de bonne qualité. Je tenais à créer un environnement dans lequel on se sent bien. C’est pourquoi nos espaces sont spacieux, ou pourquoi nous avons posé de grandes fenêtres tout autour et planté une prairie fleurie.

 

Si vous repensez aujourd’hui à ce que vous aviez imaginé il y a plus de 20 ans, pouvez-vous dire que le Vivier a rempli ses promesses?

Je suis convaincu que la décision de diversifier mes activités et mes investissements était la bonne. D’une part en créant et développant diverses entreprises pour Nivalis Group, d’autre part en créant le Vivier pour accueillir d’autres entreprises et leurs activités industrielles.

 

Comment voyez-vous l’évolution future du Vivier?

Le site du Vivier continue d’évoluer grâce à la construction d’une école professionnelle qui accueillera entre 3 000 et 4 000 étudiants chaque année. L’ADN de notre écosystème est particulier dans le sens où nous attirons des start-up, et qu’elles se développent à des vitesses différentes. Certaines restent longtemps, tandis que d’autres partent poursuivre ailleurs leur croissance exponentielle. C’est une bonne chose que le Vivier soit un campus flexible, et les extensions à venir sont réalistes.

Vous avez reçu le prix Industrie 4.0 The Shapers en 2018. Que signifie pour vous cette distinction?

Je ne suis pas le genre de personne qui fait des choses pour recevoir un prix ou qui veut attirer l’attention. J’ai bien sûr été heureux de recevoir cette récompense, car elle montre que ce que nous faisons ici au Vivier ne passe pas inaperçu. J’ai beau ne pas avoir suivi le parcours typique de la plupart des entrepreneurs, le Vivier est considéré comme un modèle de réussite. Cette notoriété s’est installée de manière très naturelle.

 

Venez-vous d’une famille d’entrepreneurs?

Mon grand-père et mon père étaient producteurs laitiers. Peut-être m’ont-ils transmis le gène de l’entrepreneuriat. Je ne crois pas que l’esprit d’entreprise s’apprenne. On est entrepreneur ou on le devient naturellement.

Mes parents m’ont encouragé lorsque j’ai décidé de créer ma propre entreprise. Ils m’ont tout de même dit : « Tu n’as qu’une seule chance, alors ne te rate pas! »

 

Imaginez que vous remontiez le temps jusqu’à vos premiers pas d’entrepreneur. Sachant ce que vous savez maintenant, quel conseil vous donneriez-vous?

Je me conseillerais de continuer de croire dans mon idée première. Lorsque vous vous lancez dans un nouveau projet, beaucoup ont leur mot à dire sur ce que vous devriez faire et comment vous devriez le faire. Vous ne ferez jamais ce que vous voulez vraiment si vous écoutez tous ceux qui donnent leur avis, même si cela part d’une bonne intention. Mon conseil est donc de suivre son instinct et de rester fidèle à soi-même.

 

Et pour finir, qu’est-ce qui vous rend heureux?

En 2018, j’ai décidé de passer le flambeau de CEO. Mon entourage pensait que je ne pourrais jamais passer la main, mais je leur ai prouvé qu’ils avaient tort!

Aujourd’hui, je suis heureux de pouvoir faire ce qui me plaît : passer du temps avec mes petits-enfants, jouer au golf tout en continuant à avoir un rôle actif dans l’entreprise pour certains projets de mon choix.

Nous avons une équipe formidable. Vous savez, vous pouvez avoir le meilleur produit du monde, mais ce sont les gens qui font la différence, ce sont les gens qui font vivre une entreprise.

Avec Nicolas Chiriotti au poste de CEO de Nivalis Group et Nicolas Vogler à la tête des opérations du Vivier, j’ai l’esprit tranquille, parce que je sais que les entreprises sont entre de bonnes mains.


Nicolas Vogler
Administrateur
Vivier S.A.

Diplômé en économie d’entreprise à la HEG Fribourg, Nicolas Vogler supervise les opérations quotidiennes du Vivier.

Grâce à sa connaissance approfondie du paysage économique, il veille au bon équilibre de ce pôle d’innovation industrielle.

Au Vivier, nous facilitons les collaborations
pour stimuler l’innovation et le succès.

Interview

À quel type d’entreprises le Vivier convient-il le mieux?

Le Vivier convient aux entreprises qui travaillent dans un domaine industriel ou dans le monde de la haute technologie. Nous essayons de créer un environnement où les entreprises peuvent facilement créer des synergies et échanger entre elles, ce qui est plus facile au sein d’une communauté de personnes au parcours similaire et aux objectifs communs.

 

Vous concentrez-vous sur un secteur en particulier?

Pas vraiment, parce que toutes les industries font appel à la technologie. Prenez l’automatisation, par exemple : qu’il s’agisse de diriger un robot pour saisir et positionner une pièce, ou de manipuler une seringue pour injecter un produit biomédical, la technologie et les mécanismes sont proches et peuvent être utilisés dans différents secteurs.

 

Comment décririez-vous votre relation avec les différentes entreprises établies au Vivier?

L’avantage pour nos résidents, c’est que nous sommes présents sur les lieux. Ils me voient dans les couloirs ou au restaurant, et il m’arrive de discuter avec eux autour d’un café. Je me vois comme un facilitateur, comme quelqu’un qui peut aider nos résidents à entrer en contact les uns avec les autres et mettre en place des collaborations fructueuses.

Nous sommes très flexibles et nous essayons toujours de trouver une solution lorsqu’une entreprise a besoin d’un autre type de bureau, souhaite installer un laboratoire ou exprime d’autres besoins. Je pense que nos résidents sont très satisfaits de notre disponibilité et de notre flexibilité.

 

Aimez-vous jouer à Tetris?

Blague à part, c’est l’un des premiers jeux auxquels j’ai joué sur ma Gameboy quand j’étais petit!

Quel est le plus grand défi dans gestion de ce centre d’ingénierie industrielle et d’innovation?

En ce qui me concerne, je dirai que le plus grand défi est de mettre en valeur l’aménagement intérieur du parc technologique. Le bâtiment a été conçu pour être fonctionnel et pratique avant tout. Et ces qualités restent importantes.

Mais aujourd’hui, on attend plus que cela d’un environnement de travail. Depuis que nous avons tous fait l’expérience du télétravail pendant la crise du covid, le bien-être sur le lieu de travail est devenu encore plus important.

Comme je n’ai pas nécessairement un sens inné du design, rendre le Vivier plus convivial représente un grand défi pour moi!

 

Qu’est-ce que les résidents apprécient le plus ici au Vivier?

Sans aucun doute, la qualité de nos infrastructures et la bonne ambiance. Le restaurant du site est un véritable lieu de rencontre où l’on se retrouve pour boire un café et discuter.

La grande qualité de nos espaces et de notre environnement professionnel peut être un véritable atout pour une jeune entreprise. Prenez REGENHU, par exemple. Au début, l’entreprise se résumait à trois gars avec une idée. Leur installation au Vivier leur a permis de changer leur image et d’être pris au sérieux, ce qui a accéléré leur succès.

 

Et enfin, qu’est-ce qui vous rend heureux?

Beaucoup de petites choses, à vrai dire. J’aime arriver ici le matin et voir la belle prairie fleurie, puis, en allant à mon bureau, échanger des salutations amicales et quelques mots avec les personnes que je croise. On se sent bien au Vivier, vraiment.

Sur le plan personnel, mes deux filles me rendent heureux. L’aînée est déjà une jeune adulte, et la cadette est encore adolescente. Quand je vois à quel point elles sont rayonnantes, je me dis que ma femme et moi avons bien fait notre travail!

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1690 Villaz-St-Pierre
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